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Quand le projet d'une brasserie tombe à l'eau


Une maison du projet va s'installer en lieu et place du projet d'une brasserie. Cet étonnant télescopage des mots signifie simplement une mise en bière pour la brasserie ! Un lieu où l'on brassera peut-être des moitiés d'idées ... devant un demi ?



Mons-en-Barœul : tandis que le paysage bouge du côté de la brasserie, 
la ville se transforme


Article d'Alain Cadet paru dans La Voix du Nord le 31 décembre 2015 avec des archives de Jacques Desbarbieux, paru dans " Mons Avant - Mons Après ".



Entre aujourd’hui, hier et avant-hier, le même petit coin de paysage garde quelques similitudes en même temps qu’il se modifie au fil de la vie économique. En témoignent ces trois images prises à des époques différentes. Nous sommes à la limite des communes de Marcq et Mons-en-Barœul, devant la brasserie (actuellement « Heineken »).



Sur la première, très représentative des années 1950, la solide route de pavés qui mène de Lille à Roubaix a gardé tout son cachet. Le panneau « Michelin », en ciment et céramique, indiquant le début du territoire de la commune est un symbole de l’époque. Si l’entrée monumentale en fer des « Brasseries Coopératives Monsoises », encore présente sur une célèbre photo de Gilberte et de Jean Cnudde datant de 1945, a désormais disparu, c’est toujours à cet endroit que se trouve l’entrée principale de l’usine. Désormais, elle s’appelle les « Brasseries du Pélican » mais prendra bientôt le nom de « Pelforth ». Devant une de ces très vieilles maisons qui, jadis, jalonnaient la « route de Roubaix » est érigé un antique crucifix.




Sur la seconde, dans les années 1990, les cheminées de la brasserie ont disparu pour faire place à un bâtiment industriel moderne. Le crucifix a été la première victime de la transformation urbaine. La vieille maison, désormais n° 393 de la rue du Général-de Gaulle, a été rénovée. Elle est devenue la maison du gardien des usines Goosens, une imprimerie ultramoderne spécialisée dans la finition des emballages de toutes marques et de tout types. Leader sur le marché, l’entreprise, établie sur une vaste superficie, tourne à plein régime. L’entrée de la brasserie existe toujours mais est tombée en désuétude. Désormais, on rentre de l’autre côté, dans le secteur de la Pilaterie.



L'entrée est de Mons-en-Barœul à quelques années d'écart, 
ci-dessus avec le pavillon du gardien et ci-dessous le vendredi 15 janvier 2016 © Photos Jacques Desbarbieux


La troisième est toute récente. Les usines Goosens ont été vendues à un groupe belge qui s’est empressé de délocaliser la production dans les anciens pays de l’Est. Les ouvriers ont perdu leur travail et le bâtiment s’est transformé en friche. Il y a quelques jours, la vieille maison du gardien a été démolie ainsi qu’une partie des entrepôts. La démolition qui concerne une surface de 11 086 m² sur cette parcelle de 40 504 m² va permettre la mise en place d’un nouveau programme intitulé « Polygone ». Il porte le même nom que le projet voisin, construit à 200 m environ, accueillant déjà de petits entrepôts et des commerces de proximité. Cette zone, proche de l’autoroute, ne manque pas d’atouts.
Ainsi va la ville en permanente mutation qui, d’année en année, se transforme. A. C. (CLP)





Le même endroit le mercredi 1er juin 2016


Le jeu de enseignes musicales

Quel avenir ?

Voir Mons est à vendre





Les commerces ne cessent de fermer dans ce qui était la rue la plus animée et la plus commerçante de Mons-en-Barœul. Avec la disparition du magasin d'optique, quelques semaines après le départ de Leader Intérim, il ne subsiste qu'un photographe  entre des banques ... et un salon funéraire ! 







Le même lieu à l'époque des tramways. Le commerce d'alimentation Docks du Nord avait précédé le magasin d'optique. A sa droite un magasin de chaussures qui s'est transformé en boutique de photographe et à sa gauche l'enseigne de Pierre Parent.


Non loin de là, toujours rue du Général de Gaulle, au giratoire avec les rues Franklin et Théodore Monod, l'agence immobilière a changé d'enseigne pour devenir " Square Habitat Crédit Agricole " (mai 2016).

Dans cette même rue quelques mois auparavant c'est le cabinet médical du Docteur Patrick Michakczyk qui avait fermé, suite au décès accidentel de celui-ci. Une tentative de reprise par deux médecins les Dr Jonatahn Peterschmidt et Rémi Leroi s'était soldée par un échec suite à l'opposition du Conseil de l'Ordre des médecins et la non possibilité de mettre aux normes handicapées cette maison. Ceux qui s'en souviennent ce fut aussi une agence de la banque Scalbert Dupont, comme on peut encore le voir sur la boîte aux lettres.


Beaucoup de mouvements chez les commerçants


Le magasin Aldi se transforme après les modifications de son concurrent Intermarché (août 2017)




Mons-en-Barœul : levée de boucliers contre l’extension d’un salon funéraire.

Publié le 27 décembre 2015 dans la Voix du Nord

Rue du Général-de-Gaulle, de nombreux riverains sont conscients que la bâtisse délabrée de l’ancien magasin d’alimentation, fermé depuis 18 ans, nuit à l’embellissement du quartier. Mais certains refusent l’installation d’un salon funéraire à cet endroit, craignant aussi pour leur cadre de vie.

La rue du Général-de-Gaulle a été très longtemps le poumon commercial de la ville historique. D’année en année, elle s’essouffle. La plupart des commerces traditionnels ont fermé au profit des banques, des professions paramédicales et des logements individuels. Encore dernièrement, une agence d’intérim, Leader intérim, implantée au numéro 167, a cessé son activité monsoise pour se recentrer sur Lille. La redynamisation de cet axe n’est pas aisée. Comme le démontre le projet d’installation d’un complexe funéraire qui provoque un vif débat chez les riverains.


Il s’agit en fait d’une extension de l’entreprise Duplouy-Vanderhaeghe, déjà installée rue du Général-de-Gaulle, quasiment la seule activité nouvelle à s’être implantée ces derniers temps.

Il semble logique que cette entreprise cherche à s’agrandir en faisant l’acquisition du local qui lui faisait face, un ancien magasin d’alimentation fermé depuis 18 ans, et laissé depuis à l’abandon. De nombreuses propositions de location ou d’achat du bien avaient été formulées au fil des années… En vain. Le prix de vente aurait découragé nombre d’acquéreurs potentiels, avant que l’entreprise de pompes funèbres ne jette son dévolu sur l’emplacement.

Ce projet, très avancé, suscite l’inquiétude des riverains, même si nombre d’entre eux sont conscients que l’état très dégradé de la bâtisse nuit à l’embellissement du quartier. Pour beaucoup, surtout ceux résidant dans les immeubles proches, ce projet produirait un effet négatif sur leur cadre de vie, l’image de ce quartier résidentiel, et sur la valeur des biens immobiliers du secteur. Pour faire entendre leur opposition à cette extension, trente-six Monsois ont signé une pétition lancée par François-Xavier Luyce. Mais une réunion en mairie a vite douché leurs espoirs.

Une réunion tendue

Seuls les 36 signataires de la pétition (chiffre fourni par François-Xavier Luyce) avaient été prévenus de cette réunion. Certains avaient effectué le déplacement. D’autres, apprenant in extremis la nouvelle, s’étaient invités, tandis que la plupart des habitants de la rue du Général-de-Gaulle ignoraient l’existence de cette réunion.

Cette rencontre a permis au maire, Rudy Elegeest, ainsi qu’à l’entrepreneur, Monsieur Vanderhaegue, d’expliquer aux participants le bien-fondé du projet. Ce dernier a joué la transparence en distribuant le plan de la future installation établi par un cabinet parisien d’architectes spécialisés. Le dossier est très avancé puisque. Monsieur Vanderhaegue aurait obtenu « un accord verbal de la préfecture ». Et de rappeler que « toutes les communes ayant lancé une action visant à stopper l’installation d’une entreprise de pompes funèbres sur leur territoire avaient été déboutées par le tribunal de Douai ».

Le maire n’en a pas disconvenu, et a précisé que, puisque l’avis de la commune n’est pas pris en compte, il n’émettra aucun avis, ni positif ni négatif. La responsable du service urbanisme a ajouté que « seules les conclusions des différentes commissions, administratives ou techniques, étaient prises en compte dans cette instruction ». L’avis des riverains ne semble donc pas influer sur la décision finale.

« Ce n’est pas le bon endroit »

François-Xavier Luyce habite, depuis 2009, au numéro 152 de la rue du Général-de-Gaulle. Il s’agit de la maison mitoyenne de l’ancien magasin de fruits et légumes. Il a lancé une pétition contre l’installation du salon funéraire, et explique le cheminement de sa démarche.

– Pourquoi avoir lancé une pétition contre l’extension de l’entreprise de pompes funèbres ?

« Il n’y a rien de personnel contre le porteur du projet dans cette action. Je suis moi-même chef d’entreprise, et c’est une démarche que je comprends très bien. Je suis aussi conscient que ce genre de commerce est indispensable. Simplement, ce n’est le bon lieu pour l’installer, au cœur d’un quartier résidentiel qui contribue à développer l’image de marque de la ville. »

– Cet immeuble, laissé à l’abandon depuis si longtemps, ne constitue-t-il pas une nuisance en l’état ?

« J’en suis bien conscient, mais il y avait une foule d’autres projets à imaginer tels qu’une supérette, une bibliothèque ou un centre médical qui manquent beaucoup à la rue du Général-de-Gaulle. »

– Ce salon funéraire, n’est-ce pas, malgré tout, une amélioration par rapport à la situation actuelle ?

« Je ne pense pas que ce projet de salon funéraire cohabitera harmonieusement avec l’activité des autres riverains. La mort est un moment douloureux où les familles ont besoin de se recueillir dans le calme et dans le respect. Si des jardins mitoyens arrivent des chants, des rires, de la musique et des odeurs de barbecue, ce sera encore plus gênant pour les familles dans la peine que pour les riverains. Il y a aussi l’impact psychologique sur les habitants proches et sur la valeur des biens. »

– La proximité du salon funéraire induirait une baisse de la valeur de votre habitation ?

« J’ai fait passer, il y a quelques jours, un agent immobilier pour estimer ma maison. Sa valeur baissera certainement après l’installation de ce projet. En tout cas, si je décide de m’en séparer, le délai pour vendre mon habitation sera beaucoup plus long. » A. C. (CLP)


La fermeture de la boulangerie du Trocadéro


La future nouvelle salle Salvador Allende


Le nouveau bâtiment de la salle Allende est futuriste. On y a développé les options architecturales et techniques les plus modernes. Pour les murs extérieurs de la salle, l’architecte, Damien Surrocca, a fait le choix d’utiliser un tout nouveau procédé : les pré-murs.



Article paru dans La Voix du Nord du 22 septembre 2015 sous la plume d'Alain Cadet

Cela consiste à préfabriquer, en usine et sur mesure, d’immenses dalles d’un béton très résistant (6 cm d’épaisseur pour l’équipement monsois). On les dresse deux par deux en parallèle avec un espace que l’on peut faire varier de 20 à 30 cm. Ensuite, on coule du béton entre les deux parois pour obtenir des murs épais, isolants et résistants. Il ne reste plus qu’à réaliser les joints séparant les plaques pour donner au mur un aspect lisse et continu.


Le résultat, un grand mur qui semble couler d’une seule pièce et fait le tour du bâtiment, produit un effet visuel bluffant. Encore faut-il que les joints soient invisibles. Certains esprits critiques attendaient l’architecte au tournant. D’autant plus que les murs de la salle Allende juxtaposent des surfaces de béton lisses et réfléchissantes (comportant des fragments de miroir) et des dalles qui, au contraire, présentent un aspect rugueux et granité. On attendait impatiemment de voir enfin ces « joints invisibles ».

Bruno Lernould, maçon chez Tomassini, travaille dans l’une des deux équipes chargées de les réaliser. Il adore cette technique. « C’est un travail à l’ancienne, minutieux, un travail d’artisan, explique-t-il. On prend son temps car tout doit être parfait. »


Il faut d’abord remplir l’espace avec du ciment « qui vient de la même usine de Nantes que celle qui a préfabriqué les panneaux et qui est de la même couleur et du même lot. On y mélange la même quantité morceaux de miroir que celle des dalles ». « Ensuite, poursuit Bruno Lenould, on remplit avec ce ciment, on lisse, on le recouvre d’une bande adhésive, on le tasse avec une planche et un marteau. Quand il sera sec, il sera soigneusement poncé pour la partie lisse ou bouchardé avec une pointe diamant pour la partie rugueuse. »



Est-il certain que ces joints seront bien invisibles ? « Bien entendu, on a fait des essais cet hiver. On ne voit rien du tout. » A. C. (CLP)



Malheureusement le résultat escompté n'espar à la hauteur des déclarations. Depuis plusieurs mois des travaux se poursuivent pour arriver à la disparition de ces fameux joints, comme sur ce cliché pris fin août 2016. Une mauvaise blague courre à Mons, certains disant que dans cette ville il y aura toujours des joints !





La salle Allende le 24 mai 2016, l'hiver clément n'a pas interrompu les travaux.



Le béguinage des Mille Roses a vécu



Article paru dans la Voix du Nord du dimanche 29 août 2015 sous la plume d'Alain Cadet.


Le chantier de démolition des Mille-Roses est entré dans une phase cruciale. Les premiers murs de l’ancien foyer pour personnes âgées viennent d’être abattus. Cette étape de la démolition du bâtiment va bientôt se terminer.

L’entreprise VITSE, de Noorpeene, dans la région dunkerquoise (désamiantage et démolition), est sur les lieux depuis la fin du mois de mai. Pour la première tranche de travaux, les locaux ont été complètement vidés et désamiantés. C’est ce qui permet de les démolir aujourd’hui.
La deuxième tranche est bien avancée, ce qui permettra aux deux pelleteuses, présentes ces jours derniers, de travailler dans la continuité.


À la mi-septembre, la parcelle sera nette et les travaux achevés pour l’entreprise flamande. À moins qu’elle n’obtienne le marché du chantier de terrassement qui va suivre. A. C. (CLP)

Ci-dessous : Photographies de Jacques Desbarbieux © le mardi 21 septembre 2015.









Le béguinage va laisser la place à 3 immeubles d'une capacité de 101 logements, qui s'appelleront les Jardins d'Arcadie





La teinturerie Godon-Lahou reprise par un architecte-paysagiste




Le bâtiment revisité change complètement d’affectation. Il devient le cabinet de Sylvain Luquet, architecte paysagiste, qui a acheté il y a peu une maison dans la rue voisine. « Même si j’ai installé mes bureaux, le bâtiment reste une teinturerie des années 1930, s’amuse le nouveau Monsois. J’ai gardé le fronton caractéristique. J’ai préservé le site. Je me suis efforcé de respecter l’esprit du lieu ». D’ailleurs, à l’occasion d’une exposition de peinture, il a organisé une journée portes ouvertes pour ses amis et les habitants du quartier afin que chacun puisse se faire une idée de la transformation des lieux.


Les verrières n’ont pas bougé. Les murs intérieurs n’ont pas été déplacés. Même la citerne et sa fontaine ont été gardées. Quelques plantes et arbres sont arrivés dans le patio, ce qui est la moindre des choses pour un architecte paysagiste. On attend, pour bientôt, une ruche sur le toit. Sylvain Luquet a renoué avec une tradition des architectes du début du siècle en dessinant le mobilier sur mesure qui vient s’intégrer parfaitement dans chacune des pièces. Ce mélange de bois rustique, de nature et de design contemporain produit un ensemble hésitant entre la ville et la campagne. Le nouvel architecte monsois a construit un écrin, sur mesure, pour abriter son travail même s’il fait remarquer que « pour l’instant, le lieu appartient plutôt à la banque ».
Pour cette soirée inaugurale, Sylvain Luquet avait invité Bruno Desplanques, un artiste peintre de Roubaix. Son travail, déclinant le paysage et la nature, du format minimal aux grandes toiles qui couvrent un mur entier, paraît avoir été conçu uniquement pour exposer dans cette ancienne teinturerie. Ses toiles sont une version moderne de Claude Monet à Giverny… revisité à Mons.
Le succès de cette soirée sur le thème de la peinture a donné une idée au propriétaire : « Je crois que je vais inviter régulièrement des artistes plasticiens à venir exposer ici. De préférence, ceux qui s’intéressent au paysage ».



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Les pères Oblats à Mons-en-Barœul


Après plus de 90 ans de présence active, les missionnaires Oblats quittent la commune (1/2)

Depuis 1920, c'est la demeure des missionnaires Oblats. À cette époque, ils étaient nombreux. Aujourd'hui, ils ne sont plus que deux. L'an prochain, ils seront partis. La maison est en vente.



L'histoire des missionnaires Oblats commence à une autre époque et dans une autre région. La congrégation est fondée en 1816, à Aix-en-Provence, par Eugène de Mazenod. Cet aristocrate veut redonner du sens à la jeunesse provençale déboussolée par une période trouble et les guerres napoléoniennes. Eugène de Mazenod devient évêque de Marseille (1837-1861). Du port, beaucoup d'Oblats partent en mission vers les pays lointains. À partir de 1905, la loi de séparation de l'Église et de l'État va accélérer ce processus. Les congrégations ne sont plus les bienvenues sur le territoire français. Mais, à l'occasion de la Première Guerre mondiale, prêtres et religieux sont envoyés au front.


À l'Armistice, une tolérance de fait s'installe. De nombreux Oblats revenus parfois du Pôle nord ou d'Afrique du Sud s'établissent en France. C'est à cette époque que la congrégation s'installe rue du Barœul.

Bâtie, en 1880, sur un parc de 112 ares, Les Glycines fut une magnifique propriété. Mais le premier contact, le 1er juin 1920, est assez rude. Le père Léopold Lionnet, fondateur de la Maison de Mons et rédacteur du journal de bord des religieux, décrit « une terre martyrisée et saccagée pendant quatre ans ». Il faut songer à une rapide remise en état. « Les occupants, envahisseurs, troupes alliées, évacués de fortune, y ont laissé l'empreinte de leur savoir-faire en matière de rapines et de démolitions, note-t-il. Les toits sont troués, les tapisseries pendent. Le luxueux mobilier  de l'ancien locataire et les céramiques des murs des cuisines, arrachées, ont trouvé place un peu partout dans les maisons des environs. » En 21 jours de travail, les pères vont rendre la maison habitable. À cette époque, elle est située en pleine campagne. Il y a seulement, en face, une toute petite usine qui fabrique de la bière. Le chemin du Barœul qui sépare les deux propriétés serpente dans les champs entre les deux bourgs de Mons et Marcq-en-Barœul. Cependant, on est très proche de la ligne de tramway qui conduit à la gare Lille Flandres. La demeure permet à la fois le recueillement, la méditation et l'ouverture sur le monde.



Le journal de bord souligne d'ailleurs la beauté du parc avec des « saules pleureurs, une grande charmille chargée de glycine, des serres de 18  m de long qui abritent une vigne, un poulailler de 8 m de large, des écuries en bon état dans lesquelles on pourra mettre les vaches, une faisanderie que l'on peut transformer en canarderie et surtout un vaste potager qui peut produire tout ce qui doit entrer dans un bon pot-au-feu ». Toutes les conditions sont réunies pour que l'on puisse imaginer d'y faire vivre la communauté pendant un siècle. •  A. CA. ( CLP)

Mons-en-Barœul : La maison des Pères Oblats retrouve une nouvelle jeunesse (2/2) 

Cette très vieille maison, « Les Glycines », construite en 1880, se situe tout au bout de la rue du Barœul.



Cette grande propriété, bâtie sur 112 ares, englobe le parc du Barœul, et une partie du « Quartier des peintres ». Avant la première guerre mondiale, c’était la résidence d’été d’un riche propriétaire. Elle se trouve en pleine campagne, sa seule voisine est la Brasserie Coopérative Monsoise. En 1920, la congrégation des missionnaires Oblats en fait l’acquisition et y installe une communauté. Elle y restera presque un siècle. Les deux derniers missionnaires oblats, Bertrand Evelin et Yves Lhénoret y vivaient encore, il y a peu.





Cette présence des missionnaires a marqué la commune. Certains d’entre-eux, pendant des décennies, furent vicaires à l’église Saint-Pierre. Ils apprenaient aussi le catéchisme aux enfants. Beaucoup de Monsois les ont gardés dans leur mémoire et leur cœur. Ainsi Pierre Parent, 90 ans, ne les a pas oubliés : « Une partie de mes souvenirs d’enfance sont liés à leur grande maison. Quand j’étais gamin, j’allais pêcher la grenouille dans la mare qui se trouvait juste derrière. Le père Cotarmanac’h, un très vieux prêtre que je connaissais bien, venait s’asseoir sur une chaise pour discuter avec moi. Plus tard, un peu avant la guerre de 1940, j’ai vu construire la grotte dédiée à Marie ».



L’inquiétude des riverains est levée

Ce contact chaleureux avec la population, et cette grotte consacrée devant laquelle ont été prononcées tellement de « messes de plein air », avaient fait naître chez les paroissiens – et bien au-delà – une inquiétude quant au devenir possible de cette bâtisse. Depuis quelque temps cette interrogation est levée. Les nouveaux propriétaires, Juliet et Didier Watine, viennent d’en prendre possession.



Ils appartiennent tous les deux à la paroisse. Ils ont été parmi les premiers à apprendre la décision de la congrégation de vendre la maison. « Tout de suite, nous nous sommes demandé ce qu’allait devenir la grotte », témoigne Juliet. « Rapidement, nous avons décidé d’acheter la propriété. ». « Il nous a fallu beaucoup de temps pour viabiliser notre projet », poursuit Didier. « Il fallait qu’il soit cohérent, trouver le financement et, finalement, nous nous sommes lancés ! ». Juliet et Didier postulent alors pour le rachat de la maison des missionnaires Oblats. Ils ne sont pas les seuls, mais ils ont un point fort : leur intention de garder la grotte ouverte au public. Finalement, leurs démarches aboutissent. « Nous sommes très émus lorsque nous voyons les gens venir spécialement, s’arrêter devant la grotte le temps d’une prière ou pour y déposer un cierge », explique Juliet.



Juliet et Didier veulent faire de cette maison un centre pour la petite enfance. Juliet est assistante maternelle (elle garde quatre enfants). Il y a quelques mois, Didier, jeune retraité après une carrière comme directeur d’EPHAD et de centre social, a décidé de s’occuper de deux enfants supplémentaires. « Il y a longtemps que je voulais ouvrir un centre pour l’enfance et d’y accueillir d’autres collègues », explique Juliet. « Les vastes dimensions de cette maison et de ses constructions annexes vont nous permettre de réaliser ce projet professionnel. ». Ainsi, la vieille bâtisse, construite à la fin du XIXe siècle retentira-t-elle encore longtemps du rire des enfants. A.C. (CLP)


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Bouleversements monsois



En nombre de logements, ce n’est qu’une opération du renouvellement urbain monsois parmi tant d’autres. Mais, en termes d’image, c’est probablement la plus importante de ce dispositif qui s’échelonne sur plus de dix ans : à partir du 20 novembre, les machines vont grignoter la barre Rhin et Danube jusqu’à la faire disparaître, probablement dans les tout premiers jours de 2014.




Par sa couleur et ses dimensions, 140 logements à sa construction, cette barre était le symbole des excès et de l’absence de vision à long terme de l’urbanisme des années 1970. D’ailleurs, depuis plusieurs années, les deux derniers étages avaient été neutralisés par le bailleur Vilogia, « pour des raisons de qualité de vie, explique Véronique Dubrulle, première adjointe au maire, en charge du renouvellement urbain. Si le bailleur avait mis tous les logements en location, on se serait retrouvé avec une centaine d’enfants voulant prendre l’ascenseur à 8 h 30 pour partir à l’école, à 16 h 30 pour rentrer chez eux... »

Ce « mur » sera remplacé par une trentaine de logements : deux petits collectifs et des individuels, tous avec des jardins. Au milieu, un passage vers le mail Lamartine, le mail Louis XIV, qui se déroulait au pied de la barre, étant lui appelé à disparaître.



Un bouleversement pour les riverains

Pour les riverains, c’est un bouleversement, particulièrement pour les habitants des maisons situées de l’autre côté de l’avenue Rhin-et-Danube. Certains étaient là avant que la barre ne sorte de terre !

Le projet, dessiné par le cabinet BD Archi pour Vilogia, va largement contribuer à changer l’image du quartier. D’autant que cet ensemble se situe dans le prolongement immédiat du Polyèdre, la très belle salle d’escalade et de force athlétique. En attendant, à quelques mètres de là, la sortie de terre de la future salle Allende et des équipements du nouveau centre-ville, on a déjà ici une nette amélioration de la qualité architecturale du quartier.

Les travaux de construction devraient débuter début 2014. La date de livraison annoncée à ce jour est avril 2015. Mais des chantiers de cette ampleur sont parfois soumis à l’un ou l’autre aléa.

Mons-en-Barœul : la démolition de la barre Rhin Danube, dès mercredi 20 novembre, sera l’acte de naissance d’un nouveau quartier

Publié le 16 novembre 2013 par La Voix du Nord

On sait que cet immeuble Rhin Danube (140 logements), emblématique de l’urbanisation de la ZUP des années 1970, va disparaître pour laisser la place à un programme d’une trentaine de logements collectifs et individuels (voir notre édition du 8 novembre dernier). Le mail Louis XIV ne sera pas touché. Aucun arbre n’y sera abattu. Simplement, il sera rattaché au mail Henri-Dunant. Seul ce dernier nom sera gardé, tandis que le jardin sera redessiné et restructuré avec de nouveaux chemins piétonniers.


La plupart des participants, qui habitent les maisons individuelles (en face de l’immeuble collectif en cours de démolition), ont applaudi à l’annonce de ce bouleversement à venir. Pour eux, la disparition de ce fameux immeuble signifie la fin de nuisances diverses, qu’ils n’avaient cessé de dénoncer au fil des ans. Pour autant, dans les premiers temps, le chantier induira de fortes contraintes.


Les « grignoteuses » aux puissantes mâchoires devraient travailler du 20 novembre au 24 décembre pour réduire ce paquebot de béton en tout petits morceaux. Le chantier se décomposera en deux périodes sensiblement égales.
Dans la première phase, on va démolir le demi-immeuble situé du côté de l’avenue René Coty. Pour des raisons de sécurité, l’avenue sera interdite aux automobilistes et aux piétons ainsi que les abords du chantier. Cela impliquera un changement du plan de circulation pendant une quinzaine de jours. On effectuera ensuite la seconde partie du chantier (côté Polyèdre) avec un nouveau plan de circulation. Des panneaux mobiles indiqueront aux automobilistes les sens interdits ou obligatoires. On notera que pendant toute la durée des travaux, à aucun moment, les parkings dédiés au Polyèdre et au Boulodrome ne seront interdits.
Les travaux de reconstruction des nouveaux immeubles, quant à eux, devraient débuter au cours du premier trimestre 2014 et durer 20 mois. Les nouveaux immeubles seront livrés dans le courant de l’année 2015.

Beaucoup plus écologiques et économiques, reliés à la chaufferie municipale (qui devrait bientôt fonctionner au bois), ces nouveaux immeubles du quartier Rhin Danube compteront parmi les principaux atouts de ce nouvel éco quartier du Mons rénové.






La barre ... se barre