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Coupe de football
Remise du trophée à l'issue d'un match de football. Cliché Studio Mallet Mons-en-Barœul
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L'Humiflux
3 rue Chateaubriand
Jules Crapez, qui était ingénieur, et qui demeurait au 3 rue Chateaubriand, avait conçu cet appareil L'Humiflux.
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Le calculateur prodige Maurice Dagbert
Ci-dessous un article paru dans le journal " Nord France ", le 1er novembre 1952, et consacré au calculateur prodige Maurice Dagbert qui habitait rue du Général de Gaulle à Mons-en-Barœul et qui se produisait notamment au café de La Chapelle.
Le calculateur prodige Maurice Dagbert, vous dit en clignant de l’œil combien de secondes vous avez
vécues
« Il multiplie, extrait les racines avec la rapidité
que met la lumière à parcourir l'espace et de l’air gracieux de conter un
madrigal. Ce que l'on peut sentir ses limites devant de tels
artistes… »
« Calculateur bolide, toujours affamé de complications,
il nous fait penser avec un peu d'effroi, à ces machines comptables dont il
faut ouvrit le ventre pour découvrir l’écheveau
gigantesque de leurs
fils infailliblement
détecteurs... »
« Doué d'une mémoire prodigieuse, il l'est aussi d'une
intelligence et d'une puissance de raisonnement qui confondent l'imagination et
qui évoque cette pensée de Pascal : Quelle chimère est-ce donc l'homme, quelle
nouveauté, quel meurtre, quel chaos... »
« Enigme du siècle, phénomène du calcul mental... »
« Petit-fils spirituel
d'Inaudi, ses extraordinaires expériences,
sa mémoire prodigieuse ont «
renversé » le public… »
« Ce n'est
plus un mathématicien, c'est un jongleur... »
« Il vous dira, en clignant de l'œil, combien de
secondes vous avez vécues... »
0uf !
Quelle curieuse autant qu'élogieuse entrée en matière,
direz-vous ? Et à quel phénomène s'adressent ces enthousiastes articles de
presse ? A M. Maurice Dagbert, originaire de Calais et habitant actuellement
rue du Général-de-Gaulle, à Mons-en-Barœul.
M. Dagbert est ce qu'on appelle un « calculateur » prodige.
« J'ai puni injustement un élève »
Né à Calais, il y a 39 ans, il savait, dès l'âge de cinq
ans, multiplier mentalement deux nombre de deux chiffres. A onze ans, il
extrayait aisément la racine cubique d'un, nombre de 10 chiffres. Ses
dispositions lui valurent d'ailleurs de sérieux ennuis à l'école. Le jeune
Maurice donnait, en effet, immédiatement la solution des problèmes posés par
son instituteur et ce dernier, persuadé que l'écolier avait copié, le punissait
non moins immédiatement. Pour se venger M. Dagbert, rencontrant son professeur
il y a quelques années, lui infligea de copier cent fois « J’ai puni
injustement un élève... ! ».
A l'âge de 15 ans, notre Calaisien fut invité à rencontrer
le célèbre calculateur italien Inaudi, qui, conquis par sa facilité, lui
conseilla de continuer à se perfectionner.
Mais M. Dagbert était plus tenté par la carrière de
violoniste et c'est seulement en 1938, qu'il commença à donner des conférences
et des démonstrations publiques de ses étonnantes facilités. Survint la guerre.
Fait prisonnier, notre compatriote mit à profit les longues années de captivité
pour améliorer encore son talent et, après la libération, il entreprit une
série de tournées qui l'ont fait considérer, eu Europe, comme le seul et digne
émule d'Inaudi.
Trapèze avec ou sans filet
Il faut, en effet, établir une très nette différence entre
le « calcul mental » comme le pratiquait Inaudi, avant sa mort, et comme le
pratique maintenant Maurice Dagbert, et le « calcul rapide ou simplifié » dans
lequel excellent certains spécialistes des chiffres mais qui, eux, écrivent ou lisent
ces chiffres sur un tableau ou une feuille de papier et ont donc ainsi toujours
un point de repère.
A ce sujet, M. Dagbert est catégorique. « La différence
entre le calcul mental et le calcul
rapide, dit-il, peut-être comparée à celle qui existe entre l'acrobatie
au trapèze avec ou sans filet ».
Le « calcul rapide » s'apprend, des comptables de banque y
réalisent des performances. Le « calcul mental » est un don qu'il faut,
évidemment travailler.
« Inaudi aussi attachait beaucoup d'importance à cette
distinction, continue M. Dagbert. Lorsqu'il me reçut, il me fit élever le
chiffre 63 a la sixième puissance. Puis, supposant que l'heure fasse 37 minutes
et demie et la minute 96 secondes, il me demanda combien de secondes aurait
vécu un homme âgé de 24 ans. Pendant que je calculais mentalement, il ne me
laissait pas de répit, m'interrogeant sur ma vie, mes goûts et mes occupations.
Je puis néanmoins lui fournir la réponse en... 27 secondes ».
Toujours sans avoir recours ni au crayon, ni à la craie, M. Dagbert
donna devant un aéropage de professeurs réunis au Palais de la Découverte, à
Paris, les solutions des problèmes suivants en des temps records :
6 opérations à résoudre simultanément :
4559 x 3241, 463, 714, 595, 836, 627,
Temps: 3'20". 4673 (21").
3V
11, 796, 297, 879, 744 (37")
3V 538,
095, 622, 424, 901, 863
(42")
Quelle est la somme des
24 premières puissances 4mes ? (20").
Quel est le plus petit carré pouvant être écrit avec 10
chiffres sans les répéter? (30' 30").
En quel siècle fêtera-t-on Pâques 2 fois le 25 avril et en
quelle année aurons-nous cette fête un
22 mars ? (Problème
extrêmement difficile).
Elever au cube un nombre composé de 78 fois le chiffre 8 (8'
20"). La vérification de cette opération a demandé 22 heures de travail à
M. Greuzet, de Paris, etc., etc..
Aussi bien que ... Caruso
Dans le numéro qu'il a présente un peu partout en Europe, M.
Dagbert travaille face au public, le dos aux tableaux noirs sur lesquels un
aide inscrit les problèmes posés par le public et leurs solutions. Lorsqu'il a
trouvé toutes ces solutions qui remplissent de chiffres jusqu'à cinq tableaux,
il se rend alors au milieu des spectateurs pour prouver qu'aucun miroir ni
microphone ne l'aide dans sa tache. Et toujours le dos tourné aux tableaux, il
énonce dans l'ordre que l'on désire, tous les chiffes qui y sont inscrits.
Mieux encore, s'étant produit à Marseille en 1949, il y
retourna l'année suivante et un spectateur qui avait assisté à la séance de
1949, lui demanda le nombre de 18 chiffres clôturant cette année-là, le premier
tableau couvert de chiffres. Bien que ce spectateur ne lui ait fourni qu'une
indication concernant un chiffre inscrit au milieu du tableau, M. Dagbert se
souvint du nombre réclamé !
A ses talents de calculateur s'ajoute donc une prodigieuse
mémoire.
On comprend dès lors l'enthousiasme provoqué par lui tant en
France qu'en Belgique, en Suisse ou en Italie. Au théâtre lyrique de Milan,
3.000 spectateurs le rappelèrent 7 fois sur scène.
« Aussi bien que Caruso » lui confia le directeur du théâtre.
Il a battu de deux heures les machines les plus modernes
On a parlé récemment d'un match qui opposerait, à Lille, M.
Dagbert à une machine à calculer. Nous sommes en mesure de révéler que ce match
n'aura presque certainement pas lieu, pour des raisons d'ailleurs indépendantes
de la volonté du calculateur.
« Mais je ne crains pas une telle confrontation et suis
prêt à m'y rendre quand on le désirera, nous a-t-il déclaré. Bien entendu, sur
des opérations aussi simples (!) que des additions, ou des multiplications de
nombres de 5 à 10 chiffres, il me serait difficile de battre la machine, ou,
tout au moins, la différence de temps serait malaisé à chronométrer. Mais en
calcul de fêtes mobiles, de lunaisons ou de marées comme en extraction de racines
ou en élévation de puissances et factorielle, (produits dont les facteurs sont
en procession arithmétique), je suis sûr de vaincre la machine même la plus
moderne, sur n'importe quelle série d'opérations ».
A ce sujet, le ministère de l'Education Nationale a publié
le communiqué suivant à l'issue d'une épreuve de ce genre, subie par M. Dagbert
devant l'Académie des Sciences :
« Une série d'opérations que les machines les plus modernes
de l'Institut Poincaré avaient mis 2 h. 30 pour mener à bien, ont été résolues
en une demi-heure par Maurice Dagbert devant l'Illustre académie ».
Un calculateur passionné ... de jardinage
Devant de telles performances, on demeure confondu et une
question se pose : Cet extra ordinaire calculateur n'est-il pas un homme ne
vivant que pour les chiffres, un phénomène qui ne s'intéresse qu'aux
mathématiques ?
En fait, M. Dagbert est un homme très affable et sympathique
qui a une véritable passion pour la pèche en mer et le jardinage. C'est même un
spécialiste de la culture des poireaux ! Contrairement à ce que l'on pourrait
croire en pensant à sa mémoire peu banale, il fume beaucoup...
Mais ce jardinier-pêcheur est le seul homme au monde à
pouvoir énoncer par cœur et dans n'importe quel ordre les 707 décimales du
nombre « pi » et à extraire 20 racines cubiques en interprétant une lecture à
vue au violon !
Robert DILIGENT.
(Photos N.F. de Ch. Vandewynckèle)
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Les coulonneux au Fort de Mons-en-Barœul
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Alexandre Desrousseaux,
l'auteur du " P'tit Quinquin "
était aussi monsois
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L'entreprise Gary rue Pasteur
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Franck Ghesqière, Gabriel Levieuge et Sébastien Loutreau – architectes
Publié dans La Voix du Nord le 18 mars 2011 par Alain Cadet (CLP).
Grâce au LAM de Villeneuve-d’Ascq, trois architectes monsois passent leurs vacances à la ferme sans quitter leur bureau.
Depuis huit ans, le cabinet d’architectes Navarro – Levieuge s’est installé rue du général De Gaulle à la place d’un magasin de plomberie.
Il s’agit d’un choix délibéré. Pourquoi un cabinet d’architectes ne serait-il pas une boutique directement accessible comme peut l’être une boucherie ou une boulangerie ? Ainsi, on le devine, les architectes de ce cabinet travaillent surtout pour les particuliers… mais, pas uniquement.
Trois d’entre eux, Franck Ghesqière, Gabriel Levieuge et Sébastien Loutreau viennent de terminer une commande très spéciale pour le LAM (Lille métropole musée d’art moderne d’art contemporain et d’art brut). Il s’agit d’un travail de plus de trois mois sur la ferme de la Menegate qui se trouve au bord de l’autoroute Lille-Dunkerque, au niveau de Steenwerck. On voit immédiatement que ce long travail collaboratif les a marqués : lorsque l’un commence une phrase c’est souvent l’autre qui la termine.
« Cette ferme de la Menegate, presque tous les habitants de la région la connaissent»,entament-ils. « Elle fait partie de notre inconscient collectif avec ses fusées, ses avions ou ses canons pointés sur un adversaire imaginaire, c’est un objet onirique et baroque. En une seconde et demie, à 130 km/h, elle offre à l’automobiliste son spectacle fugitif. »
L’intérêt du LAM pour ce bout perdu de Flandre est double. C’est un lieu fragile dont il est important de garder la trace… en même temps c’est une reconnaissance de son propriétaire, Arthur Vanabelle, un disciple septentrional du facteur Cheval qui façonne son univers depuis un demi-siècle.
Construction de la maquette
« Notre proposition a été celle d’effectuer un travail précis d’architecte, appliqué au lieu », poursuit le trio. « Pour réaliser notre maquette au 100ème, nous avons passé trois jours complets sur le terrain en compagnie d’Arthur. Nous avons mesuré, photographié, inventorié, repéré la place de chaque objet et sa logique de fabrication. Nous avons travaillé à la manière des archéologues qui découvrent avec la plus grande précaution un univers englouti. Nous avons réalisé, en quelque sorte, un Polaroïd de cette ferme dans l’état où elle se trouve aujourd’hui.»
Nos trois architectes ont eu le privilège de pouvoir pénétrer dans l’atelier d’Arthur. Un bric-à-brac d’objets récupérés (vieux pots de peinture, ustensiles agricoles, objets improbables découverts au détour d’un chemin) et de vieux outils datant de plus d’un demi-siècle. « Nous nous sommes inspirés de sa façon de travailler », expliquent-t-ils.«Nous avons-nous-mêmes récupéré les vieux accessoires de bureau : une pointe de compas rouillé, par ci, une capsule de rubans de machines à écrire par là et transformé tout cela en canons en fusées, identiques aux originaux mais 100 fois plus petits ! C’était très ludique : aucune responsabilité juridique ou technique… de vraies vacances malgré les horaires chargés.»
L’enfant et la maquette
Au-delà du pur travail d’architecte, nos trois compères ont particulièrement apprécié la personnalité d’Arthur : « Arthur est un rêveur qui a les deux pieds bien ancrés sur sa terre. Il est à la fois proche du monde de l’enfance et capable de se projeter dans un nouvel univers. C’est un personnage fantastique qui vit dans la plus totale liberté »